La présidence de Henri Heitz (1979-2000)
cPendant 23 ans Henri Heitz s’implique très activement dans la Shase. Sans à-coups, il fait évoluer la société. Dès 1977 sont créés deux types de commissions de travail : par secteur géographique et par spécialités.
L’activité éditoriale connaît une remarquable progression avec H. Heitz. Outre “Pays d’Alsace”, de nouvelles collections ont vu le jour (voir ci-dessus) et donné lieu à la publication d’un millier de pages supplémentaires. Le CRAMS fait paraître “Etudes médiévales” jusqu’en 1992, puis la série “Châteaux forts d’Alsace” prend le relais. Pour exploiter ce gigantesque réservoir documentaire, quatre “Répertoires et Index des publications” ont été imprimés (1980, 1991, 1995, 1999), le cinquième est consultable sur ce site.
D’autres domaines témoignent du dynamisme de la Shase. Il y eut un grand nombre de sorties et visites, toutes couronnées de succès : villages proches de Saverne, Col de Saverne, le Plattenweg, Nancy, Sarreguemines, Lixheim, abbayes du pays de Salm ; sorties en Allemagne (Ettenheim, Bergzabern et Rheinzabern, les voies romaines dans le Palatinat…).
Un public intéressé a assisté à de nombreuses conférences : le château de Lichtenberg par J.-M. Rudrauf (1981), l’Affaire de Saverne par P. Vonau (1981), Goldenberg par P. Vonau (1989), la Révolution et l’Anti-Révolution à Saverne par H. Heitz et D. Peter (1989), le Plattenweg par J.-J. Ring) (1990),… H. Heitz a donné diverses conférences sur l’Art. Des séances d’initiation à l’épigraphie, la généalogie, l’alphabet gothique, la numismatique et au latin médiéval ont été organisées.
Le Centre de Recherches Archéologiques Médiévales (CRAMS) a entrepris des fouilles sur de nombreux sites (voir ci-contre).
La commission diffusion, sous la responsabilité de J.-P. Dubourg, a assuré des milliers d’heures de présence en tenant des stands lors de manifestations locales ou régionales : Pfaffenhoffen-Uberach (Salon de la carte postale), Foire Européenne de Strasbourg, Neuwiller-lès-Saverne, Marlenheim (Salon de l’Alsatique), Colmar (Salon du Livre)… En 1994, la SHASE a tenu 17 stands !
Quatre fois par an, à l’initiative de R. Engel (depuis un demi-siècle !), remplacé aujourd’hui par J.-P. Spengler, un groupe de bénévoles met sous enveloppe les cahiers trimestriels. Avant la révolution informatique il fallait écrire à la main jusqu’à 1 600 adresses… O tempora !
Pendant cette même période les effectifs des membres de notre société ont également évolué. En 1981, le trésorier F. Diss en relève 1 687. A partir de cette date, une lente érosion s’amorce : 1 637 en 1987, 1 428 en 1994 ; suivent quelques années de reprise : 1 448 en 1994, 1 478 en 1995 et 1996 ; puis le reflux reprend :
1 410 au 1.1.1997, 1 308 en décembre 1999. L’année 2001 est marquée par une progression : 1 362 membres. Ce phénomène n’est pas spécifique à notre société ; beaucoup de sociétés d’histoire ont connu la même tendance. Sans le dynamisme d’une équipe restreinte unie autour de H. Heitz, la décélération eût été plus forte.
Une agréable évolution est apparue au C.A. : en 1986, sur trente membres, il y avait trois femmes. Quinze ans plus tard, elles sont au nombre de six et représentent 40 % des membres associés. Avec le développement des activités se pose la question d’un local. En 1987, la ville de Saverne accorde à la Shase une salle dans le château des Rohan. Les réunions du conseil d’administration, itinérantes – Sarre-Union (1982), Musée de Saverne (1984), Bouxwiller (1985), se tiennent à partir d’avril 1989 dans la salle du Chapitre de Neuwiller-lès-Saverne, qui abritera également le stock jusqu’en 2000. En 1991, la Shase déménage dans les locaux de l’ancienne Banque de France.
Lors du C.A. du 4 avril 1998, Ph. Wiedenhoff propose une restructuration. Les raisons sont multiples : charges reposant essentiellement sur le président et le trésorier, absence de lieu de réunion et de permanence fonctionnel,… L’absence de secrétariat administratif incite à embaucher un emploi-jeune. Le 26 juin 1999, lors d’un C.A. extraordinaire, est adoptée, à l’unanimité des votants, la création du centre Wollbrett. Ph. Wiedenhoff, cheville ouvrière du projet, mènera celui-ci à son terme. Le centre Wollbrett sera officiellement inauguré le 16 septembre 2000. Une nouvelle comptabilité est mise en place. La Shase, tout en restant une association d’intérêt public à but non lucratif, devient imposable sur le résultat. L’investissement important a inévitablement entamé les réserves financières. (F. Kuchly)